ETAPE 1 : IMPRESSIONS DE CONCURRENTS

La première étape de ce 35e MARATHON DES SABLES n'a ménagé personne : les organismes ont été mis à rude épreuve par la chaleur infernale.

L'ambiance était très agréable ce matin sur le bivouac : beaucoup de sourires, d'envie, d'ondes positives, et finalement assez peu d'anxiété. Certes, quelques concurrents arboraient le « masque », comme Mathieu BLANCHARD (FRA), récent troisième à l'UTMB, qui espère accrocher une jolie place pour sa première participation.

Rachid EL MORABITY (MAR) : « La première étape est toujours difficile, le sac est lourd, il y a la chaleur, les concurrents, mais avec mon expérience j'ai réussi à gagner. J'ai forcé, j'ai l'habitude de la chaleur mais cette année c'est plus chaud que 2019. »

Mérile ROBERT (FRA), troisième en 2018, espère lui aussi décrocher une bonne place, et était extrêmement satisfait de cette première étape après son arrivée : « Une bonne journée, j'étais devant sur les 4-5 premiers kilomètres, j'étais surpris. J'ai l'impression que les Marocains étaient plutôt sur de l'observation. J'en ai profité pour rester un peu devant tout seul. A la première montée Mathieu a imprimé un rythme plus soutenu, j'ai marché, et sur le plateau j'ai réussi à revenir. Top 10 ou 15, il y a du niveau cette année, les étapes vont être encore longue et puis il y a l'étape mystère, on ne sait pas à quoi s'attendre si c'est 80 ou 100 bornes. Sur la fin de l'étape il a fait très chaud, des dunes alternées avec des oueds sablonneux, pour garder l'allure ce n'est pas simple. »

Mathieu BLANCHARD (FRA) : c'était la première étape, déjà avant j'ai réussi à bien dormir, le stress n'était pas présent, je suis arrivé frais sur la ligne de départ. Mais la fraîcheur n'est pas restée très longtemps, déjà au départ à 9 h il faisait une chaleur accablante et au bout de 5 km j'ai vu que ça allait être une dure journée. Ca a été une véritable traversée du désert, je ne m'attendais pas à ce qu'il fasse aussi chaud, je n'ai jamais ressenti ça, au niveau du cardio je ne suis pas haut, mais la chaleur m'ébouillante le corps, la tête, je sens même mon cœur battre dans mon cerveau. Je ne pouvais pas accélérer, j'ai maintenu mon tempo, je suis resté longtemps avec les Marocains mais on voit qu'ils sont bien adaptés à l'environnement. Je les ai laissé s'éloigner, aujourd'hui c'était plutôt de l'observation, du repérage, voir comment ils traversent les dunes. Je n'ai pas regardé les résultats mais je pense que je suis dans le Top 10. Il reste beaucoup d'étapes, mon objectif est d'arriver pas trop entamé à l'étape longue. Pour l'instant les feux sont au vert.

Dorian LOUVET (FRA) : je suis parti sur une allure tranquille, je pensais pouvoir le tenir jusqu'au 32e et d'un coup vers le kilomètre 20 j'ai eu un coup de chaud, un truc de fou, je n'ai jamais vu ça. J'ai vu trouble, j'ai vomi, je suis arrivé au ravitaillement, je me suis posé, j'ai bu, ce n'est jamais passé, après j'ai eu des crampes... C'est une galère, j'ai le dos en compote, j'ai des crampes, je suis en croix et on est jour 1 ! L'objectif va être juste de terminer maintenant, beaucoup trop compliqué, le coup de chaud ça ne pardonne pas, le manque d'expérience... Les dix derniers kilomètres, ça a été une galère insoupçonnée, c'est complètement dingue.

Alix NOBLAT (FRA) : ça s'est bien passé pendant l'étape et quand Mathieu m'a enlevé mes chaussures dans la tente, j'ai vu deux énormes ampoules aux talons. Direction la clinique direct, et ils m'ont bien soignée. On verra demain !