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À seulement 25 ans, Matthieu TORDEUR (D300-FRA) est accroc aux défis sportifs. Étudiant en Sciences Politiques à Paris, le MARATHON DES SABLES est pour lui l’une des courses les plus dures au monde, et il fallait absolument qu’il en prenne le depart un jour…
Tu as déjà relevé mille et un challenges malgré ton jeune âge, pourquoi cette envie de tout dévorer ?
Je crois qu’il y a d’abord un désir irrésistible de vivre une vie d’aventure. De quitter mon confort quelques temps pour mieux le retrouver. Mais surtout, la vie est courte et aujourd’hui j’ai de l’énergie et la chance de n’avoir encore aucune obligation. J’en profite au maximum afin d’avoir zéro regret.
Quel a été jusqu’à présent ton plus difficile challenge ?
De loin la Transcontinental Race, en août 2015. C’est une course cycliste à travers toute l’Europe en autonomie. Les règles sont simples : il faut relier à vélo la Flandre à Istanbul (pour l’édition 2015) en passant par 4 checkpoints en Europe, sans assistance et sans support. On comprend la difficulté de la course quand on regarde les statistiques et le nombre d’abandons. Le premier d’entre nous est arrivé en moins de 10 jours, soit une moyenne de 425 kilomètres quotidiens tandis que la moitié des concurrents n’est pas arrivée à Istanbul. Pour ma part, j’ai franchi la ligne d’arrivée au terme de 16 jours d’effort, mais je n’ai pas eu pour autant de classement officiel, puisque que je ne suis pas allé au checkpoint n°4 au Monténégro. Une décision difficile à prendre sur le moment, mais que je ne regrette pas. À la suite d’une tendinite d’Achille au début de la course en France, mon seul objectif a été d’aller le plus loin possible dans l’aventure. Chaque jour était une véritable lutte où il me fallait faire face à la fatigue, les intempéries, l’ennui, la solitude, la souffrance… Une expérience d’autosuffisance sportive et mentale unique qui m’a ouvert la porte vers des ressources et un potentiel que je ne soupçonnais pas.
J’ai vu que tu avais terminé la SaintéLyon, d’autres courses ultra ou pas ?
Eh non ! J’ai participé à plusieurs marathons dont celui de Pyongyang en Corée du Nord, mais la SaintéLyon en décembre 2015 était ma première course ultra.
Est-ce que tu t’attends à quelque chose de très dur sur le MDS ?
Oui. Je ne m’attends pas à ce que le Marathon des Sables soit une épreuve facile… La course à pied n’est pas ma spécialité et je crois être plus à l’aise sur un vélo que dans les dunes du Sahara. Si j’ai l’habitude de camper, de vivre avec le strict minium en expédition, j’avoue appréhender pas mal la chaleur et la course en elle-même. Mais mes différentes expéditions et challenges sportifs (la Seine en kayak, expédition à skis et pulka au Groenland, tour du monde en 4L, transatlantique à la voile…) m’ont permis d’acquérir une certaine confiance en mes capacité physiques et mentales pour relever un tel défi.
Combien de kilomètres de course hebdomadaires environ ?
À Paris où je vis, j’ai un peu de mal à concilier ma vie parisienne et les longues séances d’entraînement, je pourrais donc être plus affuté… J’essaie de faire entre 20 et 30 kilomètres par semaine. Dernièrement j’ai fait 84 kilomètres en deux jours en autonomie le long des côtes normandes d’où je suis originaire, ce qui m’a apporté un peu de sérénité en vue du Marathon des Sables.
Est-ce qu’il y a quelque chose qui te fait particulièrement peur ?
J’appréhende deux choses : la longue étape du quatrième jour et les cloques que je ne pourrai éviter.
Comment se passerait le MDS idéal pour toi ?
Idéalement une course où je serais à l’aise dans mon effort en terminant les étapes sans être trop à plat. Je connais quelques personnes qui courent cette année, mais j’espère aussi nouer de nouvelles amitiés dans le désert !
OUVERTURE DES INSCRIPTIONS DE LA 38e ÉDITION
12 au 22 avril 2024 ~ 250 km en 6 jours ~ Sahara marocain
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