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« Les femmes ? Les chances sont en votre faveur »

Vivian LEE

Vivian LEE (D1251-USA) a terminé la 32e édition du MARATHON DES SABLES MAROC en 791e position, après plus de 52 heures de marche et de course dans le désert. Cette Américaine de 46 ans a répondu à quelques questions du Time of San Diego, et ses réponses peuvent être particulièrement intéressantes pour les futurs concurrents… Morceaux choisis.

 

 

 

L’étape 5 a été physiquement difficile mais émotionnellement joyeuse. Mes pieds étaient dans un sale état – huit ampoules douloureuses à chaque pas. C’était le sixième jour de course et croyez-le ou non, j’ai commencé à m’habituer à l’inconfort. J’ai eu tellement de pensées qui tournaient dans ma tête que la distance ne m’a pas semblé si longue. Je n’avais jamais été aussi fatiguée de ma vie, et j’avais désespérément besoin de repos. J’étais excitée de traverser la ligne d’arrivée, un moment que j’avais visualisé dans ma tête depuis des mois.

 

Le fait que de terminer pour de bon le MARATHON DES SABLES semblait irréel. Si vous m’aviez parlé du MDS deux ans plutôt alors que je courais mon premier semi-marathon, je n’aurais pas su de quoi il s’agissait. Et il y a un an alors que je courais mon premier marathon, je n’aurais même pas songé à m’aligner sur un ultra normal, alors en étapes… Mais au fur et à mesure, petit à petit, une course après une autre, un pas après l’autre, me voici au milieu du Désert du Sahara en train de terminer la course à étapes la plus dure au monde…

 

Beaucoup de gens ont trouvé incroyable que je passe d’un état de non coureuse à Finisher du MDS en 2-3 ans. Ça a aussi été une surprise pour moi. Toutes ces courses demandent du travail, mais sont abordables si vous vous concentrez dessus. Le pas le plus dur est le premier, c’est la plus grosse leçon que j’ai apprise.

 

Une fois de plus, Patrick BAUER était sur la ligne d’arrivée pour remettre à chaque Finisher sa médaille. Quand j’ai reçu la mienne, j’ai embrassé Patrick un long moment et je lui ai parlé, mais je ne sais plus de quoi précisément. Probablement quelque chose comme ‘Merci ! C’était très dur ! Je suis heureuse !’

 

La quatrième étape a sans nul doute été la plus longue et la plus dure journée de ma vie. L’étape longue peut se faire en deux jours, et l’organisation prévoit un bivouac avec des chaises longues au CP5 pour les coureurs qui veulent dormir. À un endroit, j’ai marché une douzaine de pas avec les yeux fermés et je me suis étonnée quand j’ai presque perdu l’équilibre. Quand le ciel a commencé à s’éclairer et le soleil à se lever, le sentiment de vertige a complètement disparu – ça montre l’incroyable fonctionnement de notre horloge interne.

 

Ce que j’ai appris ? Je peux vraiment me dépasser si nécessaire. Je suis quelqu’un de maniaque à la maison. Je n’autorise pas le port de chaussures dans la maison, ou que les couvertures soient mal pliées. Pendant le MDS, je n’ai pas pu me doucher pendant huit jours, et même se laver les mains doit être planifié selon l’eau dont vous disposez. De manière surprenante, ça s’est bien passé. Au troisième jour, je n’avais aucun problème pour m’essuyer le visage avec mon gant de toilette sale, et je ne bronchais pas quand un camarade de tente soignait ses ampoules alors que je mangeais juste à côté. Je suis passé dans un mode de survie, et j’ai été capable de laisser de côté un paquet de « standards ».

 

Mon régime a consisté en aliments déshydratés, mueslis, barres énergétiques et gaufres. En préparant le MDS, j’ai été obsédée par le poids du matériel puisqu’on doit tout porter pendant huit jours. Et la nourriture représente la majeure partie du poids emporté. D’après mes expériences, j’ai décidé d’emporter 2500 Calories par jour. J’ai créé un tableau pour répartir la nourriture en « Avant-course », « Course », et « Après-course ».

 

Pour l’avant-course, le matin, je préparais des mueslis mélangés à du lait de coco à réhydrater (plus riche en calories que du lait entier). Pendant la course, j’avais des barres énergétiques, des gommes à mâcher et des gaufres. J’ai également utilisé des comprimés d’électrolytes pour ajouter à la boisson pour reconstituer les fluides perdus. J’utilisais aussi de la poudre de protéines après chaque étape pour favoriser la récupération.

 

Mes dîners étaient à base d’aliments déshydratés. Pour économiser du poids, je n’avais pas pris de réchaud ni de combustible. J’avais repackagé la nourriture dans des sacs congélation dans lesquels je versais l’eau, puis je laissais chauffer au soleil. Ces repas sont meilleurs si vous pouvez vraiment les réchauffer, mais je n’étais pas disposée à porter plus lourd.

 

Mons sac-à-dos pesait 7,5 kg sans l’eau le jour du contrôle. J’ai toujours pris une bouteille pleine sur chaque ligne de départ et en partant de chaque CP, soit 1,5 kg en plus. Le premier jour mon sac pesait donc un peu plus de 9 kg, et chaque jour environ 500 grammes de moins avec la nourriture consommée.

 

Un conseil aux femmes entre deux âges qui auraient envie de tenter le MDS ? Les chances sont en votre faveur. Le sport d’endurance nivelle les différences d’âge et de genre. Vous ne voyez pas d’athlètes féminines entre deux âges battre des records sur piste ou sur route, mais il existe de nombreux cas dans le sport d’endurance. Le taux de DNF (Did Not Finish) est moins élevé chez les femmes que chez les hommes. Les deux premières femmes sont en catégorie « Master ».

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