Marathon des sables

Portraits

JULIEN CHORIER (FRA)

« La préparation, c’est presque ça qui me motive le plus ! »

C’est dans un petit village savoyard, à deux pas de Chambéry, au pied du massif de la Chartreuse, que  vit Julien CHORIER.

À deux pas (aussi) de la quarantaine, marié, papa de deux filles, Julien est un trailer « élite » - vainqueur entre autres de la Diagonale des Fous à La Réunion et de la Hardrock au Colorado (2011). D’abord cycliste de haut niveau, il a glissé vers le trail un peu par hasard : « On venait d’avoir notre première fille, je n’avais plus l’envie ni le temps de faire du vélo à haut niveau, alors j’ai arrêté sur une victoire au Ventoux. Je me suis mis à courir avec des collègues, et puis j’ai programmé la Saintélyon en duo. Mais ma partenaire a annulé, du coup j’ai tout fait tout seul… » C’est ainsi qu’en 2006, Julien entre dans le monde de l’ultra pour ne plus le quitter ; l’année suivante, il remporte la CCC (Courmayeur Champex Chamonix), et depuis navigue dans les hautes sphères du trail.

Le MARATHON DES SABLES, c’est une épreuve dont il rêve depuis longtemps, mais assez difficile à caser dans un emploi du temps de coureur élite : « Comme il est placé au printemps, c’est difficile pour le reste de la saison. Et puis en fait je n’aime pas vraiment courir dans le sable… » Mais voilà, l’appel de l’aventure, l’envie de découvrir ce mythe, et la certitude de passer un excellent moment avec des inconnus et quelques copains, ont été plus forts : le voilà inscrit. Si vous lui aviez dit cela lorsqu’il avait 18 ans, il vous aurait sans doute ri au nez : « Quand j’étais gamin, le MDS pour moi c’était impensable, stupide même ! »

Ingénieur en sécurité incendie, Julien est particulièrement méticuleux dans la préparation du 34e MARATHON DES SABLES : « Pour moi, la préparation fait déjà partie de la course. Choisir son matériel, sa nourriture… C’est presque ça qui me motive le plus ! Tiens je viens de trouver un aspivenin tout petit et super efficace, c’est top ! » Et de sortir la liste de ses prévisions de nourriture : « Tout devrait tenir en 3,7 kg. Bien sûr, je reconditionne toute la nourriture, sinon ça prend trop de place ! Avec ça, j’ai environ 2700 Kcal pour les jours de course normaux, et 3700 pour l’étape longue. » Un soin du détail qu’il applique à tous les postes : « Mes chaussures, ce sera des routes, environ 200 grammes, avec des guêtres collées, et des manchons qui viendront par-dessus pour éviter que le sable n’entre dans les chaussures. » Le Savoyard devrait également porter un t-shirt à manches longues ultraléger (80 g) pour se protéger du soleil et conserver une certaine humidité salvatrice.

Si cette préparation passionne Julien, il attend la course elle-même avec impatience : « Pendant une semaine, ça va être génial. Courir un peu, puis passer beaucoup de temps avec d’autres passionnés à échanger… Pas de téléphone, une vraie coupure comme on n’a pas l’occasion d’en faire ! » Une coupure également avec la famille, mais là encore Julien garde le sourire : « Avec ma femme Céline, je pense qu’on le fera tous les deux un jour. Elle court aussi, physiquement ça ne devrait pas lui poser de problèmes. Il faut juste qu’on arrive à s’arranger pour le planning ! »

Du point de vue sportif, la course va se faire en individuel mais aussi en équipe : « Si j’arrive en forme, je pense que je peux viser un Top 5, plus ou moins 3 places – un podium si je suis vraiment très bien, et plus proche de la dixième place si ça va moins bien. Et puis on va courir en équipe avec Laurence, Erik et Mérile, ça va être top ! » Une sacrée équipe en effet : Laurence KLEIN a déjà gagné trois fois le MDS, Erik CLAVERY a terminé cinquième en 2016, et Mérile ROBERT a terminé troisième cette année. De quoi envisager un podium par équipe… Même si Julien est sceptique sur leurs chances de victoire : « Rachid est fait pour cette course, il a le gabarit, il est adapté au désert, il sait gérer son effort, sa nourriture… » Reste qu’avec cette belle équipe de Français, les Marocains Rachid EL MORABITY, son frère Mohamed et leurs compagnons de course ont intérêt à ne pas trop temporiser…

Comment un champion comme Julien se prépare-t-il au MDS ? « De la course, du ski… Je devrais aussi faire des petites courses, et en vraies courses de préparation début février The 9 Dragons Ultra à Hong Kong, un ultra sur deux jours avec 50 miles le premier jour et 50 km le second, et puis sur la Transgrancanaria fin février. » Ces deux épreuves se déroulent sous la chaleur, de bons choix en prévision du Sahara…

En attendant, Julien profite de la chaleur du poêle, sous le regard de la Chartreuse glacée : « En revenant du désert, je crois que je vais vraiment apprécier le confort que j’ai ici !

• Le site de Julien Chorier : http://www.julienchorier.com

• The 9 Dragons Ultra : https://www.the9dragons.asia/

• La Transgrancanaria : http://www.transgrancanaria.net/

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