JOURNÉE DE CONTRÔLE VENTEUSE

Sur le MARATHON DES SABLES LEGENDARY, le samedi est traditionnellement consacré aux contrôles, un passage obligé avant de tenter l’aventure désertique ultime. Et l’invité du jour, c’est le vent.

Après une première nuit relativement fraîche, le vent s’est installé sur le bivouac du MARATHON DES SABLES LEGENDARY. Soufflant par rafales, il charrie des grains de sable qui obligent les futurs Marathoniens des sables à se protéger les yeux et la bouche, offrant une parfaite réplique du logo de l’épreuve désertique légendaire. Et une phrase revient régulièrement dans la bouche de tous les participants : « On y est pour de bon, c’est un rêve qui se concrétise ! »

Adam RUDY (D634-IRL), de Dublin, abonde dans ce sens : « C’est ma première fois sur le MDS et dans le désert. On a énormément de chance d’être ici. J’ai fait le choix de prendre plus de nourriture que le minimum demandé, je pense que ça correspond à mon gabarit et à mes besoins énergétiques. »

CONTRÔLE TECHNIQUE ET MÉDICAL

Au MARATHON DES SABLES LEGENDARY, la sécurité est une priorité. L’épreuve emmène près de 900 participants flirter avec les limites de leur corps dans un environnement extrême ; le but de l’organisation est de leur permettre cette expérience dans des conditions de sécurité optimales.

C’est pourquoi cette journée d’avant course est dédiée aux contrôles. Ils se sont déroulés de 9 h à 13 h, un record de vitesse pour près de 900 participants. En premier lieu, l’équipe médicale vérifie l’état de santé de chaque participant et mène un échange avec eux pour les avertir des dangers du désert et des bonnes pratiques, notamment en matière d’automédication. C’est un point d’attention particulier dans le monde du trail, et encore plus ici, au cœur du Sahara.

Chaque participant doit également présenter son matériel et justifier des éléments de sécurité et de la quantité de nourriture – plats lyophilisés, graines, poudres énergétiques, etc. – puisque l’épreuve se court en autosuffisance alimentaire. À l’issue du contrôle technique, le sac est pesé (sans eau), et doit se situer entre 6,5 et 15 kg. En-dessous, l’organisation considère que le participant n’évoluera pas en sécurité, et au-dessus, les risques de blessures sont trop importants.

EXCITATION ET OPTIMISATION

Marie GOUBY (D788-FRA) en termine avec les contrôles accompagnée de son mari Nicolas (D789-FRA) : « Nicolas l’a déjà fait en 2014, et cette fois c’est moi qui voulais le faire. Nous sommes là pour profiter ensemble. Je suis excitée, ça y est, on n’a qu’une envie c’est de partir demain matin. Ça concrétise un bout de chemin. Pour le matériel, on avait tout préparé en amont. Nos sacs ne sont pas si lourds, je suis à 7,2 kg et Nicolas à 7,6. On a un mini duvet et un mini tapis de sol coupé juste en-dessous des hanches, par contre en nourriture on a juste le minimum demandé. »

De son côté, Matthew HILL (D66-GBR) est encore plus extrême : « Je viens de Cambridge, c’est ma première fois, je suis surexcité. J’ai passé un bon moment à optimiser mon matériel et je suis très content du poids affiché, 7,9 kg. Je n’ai pris aucun élément de confort. J’aime voir jusqu’où le corps humain peut aller. »

J-1 : PARÉS POUR L’AVENTURE

Le roadbook distribué hier aux concurrents leur a permis de visualiser en détail les 6 étapes qu’ils vont devoir effectuer dans les sept prochains jours, en commençant par une première étape de 31,1 km demain. Elle sera assez roulante, comportant peu de dénivelé, et relativement peu de sable. Une parfaite manière donc de se lancer dans l’aventure.