Marathon des sables

Portraits

Nicolas MARECHAL (FRA)

Le désert était déjà en moi

Pour la troisième fois, Nicolas MARECHAL (FRA) sera présent sur le MARATHON DES SABLES en avril prochain. La première fois, c’était en 2018, alors qu’il avait récemment débuté la course à pied longue distance : « Quand tu attaques l’ultra tu regardes ce qui se fait de plus dur. Pourtant le MDS, je me disais que ce n’était pas pour moi, courir 250 km dans le désert avec tout ce bazar dans le dos… Mais je connais Michel BACH qui m’a conté ses aventures sahariennes : le MDS est devenu la course que je rêvais de faire. Fin 2016, je tournais autour du pot depuis quelques semaines, et un soir j’ai annoncé à ma femme que je venais de m’inscrire ! Je n’ai pas vu sa tête… Mais elle m’a dit ‘ok fonce, tu vas réussir !’ »

S’il n’était pas prédestiné familialement à faire du sport, Nicolas s’est pourtant pris au jeu très jeune : athlétisme, ski, tennis, handball, squash, escalade, puis 15 ans de football avant de découvrir le trail-running à un peu plus de 30 ans : « C’était dur mais j’ai aimé ça : aller plus loin que ce que le corps avait décidé dans des paysages superbes. » La version ultra du trail s’est vite imposée à Nicolas, qui a aligné les épreuves dans les plus beaux environnements. Depuis 2020, il s’amuse aussi à dépasser les bornes sur route, avec le tour des Vosges par les 16 cols par exemple (32 heures), et il n’est pas impossible qu’on le voie bientôt pédaler sur de très longues distances. En résumé : peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse – « Mon moteur c’est le plaisir, je fonctionne à l’envie. »

On peut penser qu’un tel boulimique de longue distance s’entraîne sérieusement pour mettre toutes les chances de son côté… Eh bien non : « Je jongle avec mes trois plannings, pro, perso et sportif. Alors mon mantra c’est de courir quand c’est possible. Il faut bien s’organiser pour s’entraîner 10 à 15 heures par semaine. » S’adapter donc aux contraintes, écouter son corps, prendre soin de son alimentation et de sa récupération : de bonnes pratiques !

Si l’on regarde du côté des résultats, Nicolas est plutôt un bon coureur, souvent placé dans le premier tiers des participants. Mais il ne se sent pas pour autant l’âme d’un compétiteur : « Je suis investi à 100% mais je veux vivre l’instant présent avant tout. Que je sois classé 30ème ou 300ème c’est kif-kif pour moi. Je veux faire l’effort, mais sans compromettre mon plaisir, ni me mettre en danger. » Dans cette idée de vivre à fond l’aventure, Nicolas est plutôt minimaliste en termes de confort : « Je prends le strict minimum. Si tu embarques un jacuzzi, ton écran plat et ta cafetière, ça dénature un peu l’aventure… »

Patrick BAUER dit souvent que le MDS t’apporte des réponses aux questions que tu ne t’étais même pas posées, et Nicolas abonde dans ce sens : « Le MDS, ce n’est pas une course, c’est une aventure, et c’est ma plus belle à ce jour, c’est un bonheur sans nom d’y revenir. Cette semaine a changé ma vie et la pratique de mon sport. Il y a clairement un avant et un après son premier MDS. » Avant le MDS, Nicolas n’était jamais allé dans le désert, mais il avait toujours admiré les prouesses des pilotes du Dakar, et Le petit prince et L’alchimiste étaient ses livres de référence : « Le désert était déjà en moi. Arrivé au cœur des dunes de Merzouga, j’ai pleuré devant la beauté et l’immensité. » Et puis Nicolas retient aussi la vie sur le bivouac, cette sensation de faire partie d’une famille, de prendre soin les uns des autres…

Encore plus qu’en 2018, sur ce 36e MDS Nicolas a dû faire preuve d’empathie, car il est venu cette fois accompagné de son épouse. « Je lui avais dit en 2018 que chaque personne devrait vivre le MDS au moins une fois dans sa vie… On va exaucer ça dans quelques semaines. Elle est motivée, voire même impatiente. Elle a un mental de fou, je sais d’avance qu’on va se construire des souvenirs incroyables. » Et ce fut le cas : des souvenirs incroyables, mais difficiles aussi, car sa moitié a dû se résoudre à l'abandon, malmenée par la tempête de sable et les problèmes aux pieds. Mais depuis, les deux amoureux ont vécu d'autres épreuves communes, et qui sait, peut-être reviendront-ils une autre fois ensemble sur le MDS ? Et peut-être même plus nombreux : « Le rêve d’après serait de le courir avec mes enfants… Mais là ce n’est pas pour demain ! »

MDS Nicolas et Kessy MARECHAL

Si vous voulez reconnaître Nicolas sur le bivouac, facile, il ne se sépare pas de sa casquette, porte une belle barbe et est joliment tatoué : « Je suis comme ça, je ne me compare pas aux autres et le regard qu’ils ont sur moi m’importe peu. » Et côté matériel, lorsqu’on lui demande un petit conseil, il nous parle chiffons : « Il y a un petit débat sur le short au MDS, avec ou sans cuissard ? La dernière fois j’avais un peu brûlé à l’entrecuisses avec un short simple, entre la sueur, le sable et les frottements. Donc cette fois ce sera short avec cuissard intégré, le Onder de chez Bodycross, marque que je connais depuis 4 ans et qui développe une super gamme de produits. D’ailleurs en t-shirt j’aurai le Bryan Ultra Light de chez eux, sublime, et la matière sèche très vite. » Un plus appréciable quand on a déjà expérimenté les chaleurs du MDS !

 

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